Retour à Irkoutsk !

Aujourd'hui, c'est le départ, on s'en va de notre belle île. Après un réveil matinal et un dernier petit-déj-qui-tue (ah oui, j'ai pas parlé des petits déj' : crêpes, oeufs, pains, thé ... le tout à volonté depuis 3 jours), on repart en minibus. Aujourd'hui, le programme est simple : 

1. trajet jusqu'à Irkoutsk, facile, c'était compris avec la réservation de l'auberge.

2. récupérer le passeport à l'ambassade mongole, facile.

3. trouver un train de nuit pas cher pour aller à Oulan Oude, ville proche de la frontière d'où on pourra prendre un bus pour la Mongolie. Là, c'est moins facile : faut arriver à temps à la gare, avoir des places dans des trains qui peuvent être blindés, trouver des prix abordables...

Non, c'est pas facile facile de prendre des photos à travers le pare-brise ! (private joke, je dirai "pj" dorénavant)

Le trajet se passe bien, c'est toujours un rodéo mais on s'habitue. Au moins on risque pas de s'endormir et de rater quelque chose des superbes paysages... c'est peut être fait exprès... Au revoir lac Baïkal, adieu chiens, vaches, chevaux. On met 5h environ pour rejoinre Irkoutsk. Ça fait drôle de quitter notre magnifique lac, mais bon, nous devons aller en Mongolie, zut alors !!!  En route, on goûte au poisson-séché-qui-se-vend-partout-mais-que-je-n'ai-pas-osé-gouter-jusque-là, oui, je suis une trouillarde culinaire (en plus d'une inculte culinaire puisque je sais plus du tout comment ça s'appelle alors que c'est connu). Et bah une fois de plus je suis surprise : c'est très bon! 

 Oh, trois chiens et un chat qui nous tournent autour, c'est trop mignon... mais que veulent-ils, des calins? jouer? ...

Non, c'est ÇA qu'ils veulent  :

                       morfales !

Arrivés à Irkoustk, on se retrouve entre francophones, les autres ont d'autres plans, d'autres itinéraires et on se sépare tous. Geneviève et Chantale sont avec nous, je suis toujours avec Elodie et Bruno. On se fait déposer à l'ambassade où on récupère nos (jolis) visas mongols.

Puis direction la gare rapidement (enfin, c'est relatif, on a nos gros sacs et on traverse le centre ville) et on se met en quête : 

- d'un endroit où on vend des billets pour Oulan Oude (ça paraît simple, mais non.)

- d'un guichet où quelqu'un parle anglais ou du moins comprend ce qu'on veut : ce sera donc un guichet automatique!

- d'un train qui part ce soir

- de places !

Au final, on trouve 3 places assises pour un train de nuit qui part à 22h, on voulait des couchettes 2e classes mais y en avait plus et les 1ère classes, hors de question j'ai pas les moyens, mais à ce prix, on est très content. Du coup ça nous laisse plusieurs heures pour aller manger et se poser un peu. On trouve une espèce de cafèt' (celle là même d'où je suis en train d'écrire d'ailleurs). Je suis d'ailleurs déçue, je peux pas mettre mes journées en lignes, y a pas de réseau WIFI... vous devrez attendre que je sois en Mongolie...

A 22h, on prend notre train et là, trop bien : on a des couchettes et c'est très confortable, dans un compartiment (un vrai de vrai avec des murs et des portes!), avec deux mongols (ou pas. on en sait rien, ils parlent pas anglais) ! Je suis même dans le bon sens et en haut cette fois (Elodie et Bruno sont sympa, ils me laissent choisir) ! Débarbouillage dans les toilettes qui font office de salle de bain, thé et dodo ... Demain, la journée va être longue : on descend du train à 6h en quête d'un bus pour Oulan Bator et donc passage de frontière.

                                                                            . Elodie dans notre compartiment ....             Bruno dans notre wagon...                     Et moi, prête à dormir !

La rencontre du jour  :   un français (dont je sais pas le nom) qui a fait le trajet avec nous, il a travaillé comme surveillant pénitentiaire à Lyon (lui chez les adultes alors que moi je suis chez les ado, les adultes n'ayant pas d'éduc...), donc on parle prison, AP (Administration Pénitentiaire) et PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse), le monde est vraiment petit, il a travaillé avec d'anciens collègues à moi...

La chanson du jour  :